mardi 11 septembre 2012

Ass. pl., 15 juin 2012 : recevabilité de la constitution de partie civile du président de la République


Dans un arrêt du 15 juin 2012, l’Assemblée plénière de la Cour de cassation a jugé recevable la constitution de partie civile du président de la République : « Le Président de la République, en sa qualité de victime, ayant joint son action à celle du ministère public, est recevable, en application de l’article 2 du code de procédure pénale, à exercer les droits de la partie civile pendant la durée de son mandat ».
En effet, « au regard du droit à un tribunal indépendant et impartial, qui ne vise que les juges, la seule nomination des juges par le Président de la République ne crée pas pour autant une dépendance à son égard dès lors qu’une fois nommés, ceux-ci, inamovibles, ne reçoivent ni pressions ni instructions dans l’exercice de leurs fonctions juridictionnelles […]Les garanties du procès équitable s’appréci[a]nt en fonction des circonstances de l’espèce […] ayant constaté que, pour chacun des mis en cause, l’ordonnance rappelle les éléments à charge et à décharge, la cour d’appel en a exactement déduit que le juge d’instruction avait satisfait aux exigences de l’article 184 du code de procédure pénale. »